Il y a, dans chaque ville, des bruits que l’on attend — les klaxons, les pas pressés, les moteurs, les conversations qui débordent sur les trottoirs. Mais il y a aussi des silences. Des silences discrets, fragiles, que l’on n’entend qu’en prenant le temps de regarder.
Cette série est née de cette attention aux interstices. Aux moments suspendus. Aux gestes simples que personne ne remarque. Une vieille dame qui balaie devant sa porte, un rideau qui flotte derrière une fenêtre entrouverte, une ruelle oubliée où la lumière joue avec la pierre. Ce sont ces instants, ces respirations urbaines, que j’ai voulu capturer.
Les silences des villes n’est pas une série sur le vide, mais sur la présence invisible. Celle des habitants discrets, des rythmes lents, des quotidiens silencieux. C’est une narration sans paroles, une exploration de l’âme des villes quand elles baissent un peu le volume.
En noir et blanc, j’ai choisi d’effacer le superflu, de me concentrer sur la lumière, la texture, la composition. Chaque photo devient alors un récit muet, un fragment d’histoire à imaginer.
Regarder ces images, c’est s’accorder une pause. C’est écouter autrement. C’est, peut-être, redécouvrir ce que les villes nous disent quand elles cessent de parler.







